Le phare de Cordouan : un monument historique à visiter

Phare de Cordouan avec des motifs de marée basse, entouré par l'océan sous un ciel bleu clair avec des nuages à l'horizon.

Parfois appelé le Versailles de la mer, le phare de Cordouan est l’un des monuments historiques les plus fascinants de Charente-Maritime. Cette tour toute blanche est d’une incontestable élégance. C’est aussi le plus ancien phare encore en activité en Europe, ce qui en fait le candidat idéal à une inscription sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO. Vous passez des vacances au bord de la mer, en Charente-Maritime ? Ce sera une excellente occasion d’aller visiter ce monument unique, qui ne vous laissera pas indifférent. Mais avant tout, partons ensemble à la découverte de l’histoire du phare de Cordouan.

Un peu de géographie et d'Histoire

Le phare de Cordouan est situé entre les côtes de la Charente et de la Gironde, à sept kilomètres au large, sur un îlot rocheux qui appartient à la commune de Verdon sur Mer. Le phare a été classé Monument Historique en 1862. Rénové et automatisé en 2006, il est toujours en activité et constitue une introduction fascinantes au monde des phares et balises, ainsi qu’aux questions de la sécurité en mer. C’est aussi une visite ludique, avec ses 68 mètres de haut et ses 7 étages que les plus jeunes adoreront escalader.

La première trace d’un phare à l’emplacement actuel remonte au XIVe siècle. On considère généralement, mais sans avoir aucune certitude, que le nom de Cordouan renvoie à la ville de Cordoue, en Andalousie et que cette appellation a été donnée au phare par les négociants en vin espagnols qui pratiquaient le commerce avec la région bordelaise. La construction d’origine remonterait à l’époque du célèbre Prince Noir, du temps où la région était sous domination anglaise. En bois et dotée d’une plateforme à 16 mètres de haut, elle n’aurait pas résisté longtemps aux assauts de la mer et aux intempéries. 

Une première construction en pierre est édifiée au XVIe siècle, puis remaniée à l’époque de Louis XIV, sous l’impulsion de son ministre Colbert. C’est de cette époque que daterait l’appartement du Roi, au premier étage du bâtiment. Mis à mal par le temps, le phare de Cordouan est à nouveau rénové sous Louis XV, puis sa gestion est confiée à la ville de Bordeaux, qui charge l’architecte Teulère d’en améliorer les performances. C’est à Teulère que l’on doit non seulement l’apparence actuelle de Cordouan, mais aussi le premier éclairage tournant à réverbération parabolique, alimenté par des lampes à huile, avec pour combustible un mélange d’huile de baleine, de colza et d’olive.

Vue aérienne de l'escalier en colimaçon du Phare de Cordouan avec un sol carrelé noir et blanc. La lumière naturelle entre par une fenêtre, éclairant l'élégante architecture intérieure.
© Istock

Le phare de Cordouan en pratique

Ainsi que nous l’avons vu, le phare de Cordouan est édifié sur un îlot à 7 kilomètres des côtes. Son accès n’est donc possible que par bateau. Heureusement, différentes navettes sont disponibles : depuis Verdon-sur-mer et Royan. Les personnes qui disposent de leur propre bateau peuvent se rendre directement au phare et y acheter le ticket d’entrée. Dans les deux cas, il faut garder à l’esprit que les conditions de navigation varient en fonction des marées, des bancs de sable, des périodes de l’année et de la météo. Il est indispensable de toujours bien s’informer à l’avance auprès des compagnies qui effectuent les navettes. La durée de la traversée est de 45 minutes environ. Le nombre de visiteurs peut être contingenté, et la durée de visite limitée à 30 minutes en cas d’affluence. Les animaux ne sont pas admis.

Que verrez vous durant la visite ? Tout d’abord la plateforme sur laquelle est bâti le phare et qui s’apparente à des fortifications. Elle abrite des caves où se trouvent des réservoirs d’eau douce, encore utilisés aujourd’hui par les gardiens du phare. La première impression de monumentalité nous est donnée par le fronton de la porte d’entrée de la tour. Au rez-de-chaussée sont aménagées des fontaines ornées de sculptures. Au premier étage, on visite les différents cabinets composant l’appartement du roi, avec une dédicace à Louis XIV et à la reine Marie-Thérèse. On y admire aussi l’oculus ou puits central, par lequel on acheminait le combustible à l’aide d’un treuil.

La chapelle du phare constitue l’un des derniers vestiges de la construction du XVIe siècle. Mais la visite la plus passionnante est évidemment celle de la lanterne, avec son système optique. Aujourd’hui, on utilise une lampe de 6000 watts dotée d’une portée de près de 40 kilomètres. Le phare de Cordouan dispose de son code lumineux propre : 3 feux rouge, blanc et vert toutes les 12 secondes.

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